Faire savoir & savoir-faire : le design de la recherche comme opération réticulaire
Contexte
Communication à la journée d’étude « Reticulum #3 – Faire savoir et pouvoir faire », dir. Florian Harmand & Arthur Perret, université Bordeaux Montaigne, 8 février 2021
Résumé
La recherche scientifique est habituellement comprise comme une production de nouvelles connaissances dans une ou plusieurs disciplines. Mais suffit-il de les produire pour qu’elles soient opérantes ? Autrement dit, les « savoir-faire » des chercheur·euses ont-ils du sens sans leur « faire savoir » ? Comment ménager légitimation, communication et valorisation de la recherche ? Nous proposons d’aborder ces questions sous l’angle de la notion de réseau, qui a pour intérêt de faciliter la vérification des connaissances (accès aux sources externes), leur réfutation, leur inscription dans des trajectoires individuelles et collectives, de même que leur compréhension pour divers publics. En se faisant non seulement archivistes mais aussi « relieurs » de leurs propres travaux, les chercheur·euses pourraient ainsi être à même de mieux les valoriser et de les (faire) comprendre.
Texte d’intention de la journée d’étude :
« La troisième édition de Reticulum est consacrée aux techniques de la réticularisation numérique et à leurs apports. Structuration des données, mise en relation des matériaux de recherche, modularité des systèmes, production simultanée de formats multiples, collaboration et automatisation : la logique réticulaire ouvre un certain nombre de potentialités. Pour les actualiser, tirer parti de leur capacité nodale et nexiale, il faut les implémenter dans nos processus de conception, de production, de documentation et d’éditorialisation. L’enjeu n’est autre que l’imbrication du faire et du savoir, afin que la théorie progresse par la pratique et vice versa. »