Version enrichie d’un chapitre de l’essai Design et humanités numériques (2017), traduction du français par Jesse Cohn], Berlin, Interface Critique, dir. Florian Hadler, Daniel Irrgang, Alice Soiné, no2, «Navigating the Human»
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Entretien avec Clément Thomas, Thomas Riollet et Arthur Doublet Susini (étudiants de l’école Camondo), édité par Paul Emilieu et Marin Schaffner
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Avec l’essor du numérique, nos apprentissages comme nos communications sont de plus en plus médiés par des interfaces, des programmes et des machines. Si cela ouvre de nouvelles possibilités, notamment pour l’acquisition et l’échange des savoirs, nous questionnons encore trop peu les contraintes invisibles qui en découlent. Sommes-nous conditionné·e·s par nos interfaces? Quelle liberté d’usage en avons-nous? Et comment cela modifie-t-il notre rapport au monde? Dans cet entretien, Anthony Masure invite à penser les implications socio-politiques et pédagogiques de l’utilisation généralisée d’objets techniques.
Série de 4 articles coécrits avec Hubert Guillaud et Véronique Routin dans le cadre du programme de recherche «Rétro-design de l’attention», Paris, Fing
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L’angle du design pour observer l’économie de l’attention que pointe Tristan Harris est un levier pour comprendre et déconstruire ce qu’il se passe. Il permet également de reconstruire, de reconcevoir, ce qui a été conçu en pointant précisément les problèmes que cause la conception. Que changerait aux stratégies des concepteurs le fait d’avoir des systèmes attentionnellement respectueux des utilisateurs? Qui permettent aux utilisateurs de gérer leur attention, de modifier les paramètres qui la façonnent, plutôt que de le faire pour eux? Qu’est-ce que cela libérerait? Quels nouveaux services et modèles économiques cela permettrait-il d’imaginer?
Article coécrit avec Loup Cellard dans la revue Multitudes, no73, dossier «Tyrannies de la transparence»
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Mobilisées dans de nombreuses initiatives citoyennes, les interfaces numériques se retrouvent prises dans une «injonction à la transparence» aux enjeux ambigus. Cette contribution met ainsi en évidence trois paradoxes: 1. Le fait que les interfaces numériques reposent sur une obfuscation ontologique des couches programmatiques. 2. La tendance des projets politiques de transparence à invisibiliser les controverses grâce à l’utilisation rhétorique des interfaces et de leurs données. 3. La transformation du paysage médiatique de la transparence en une tension entre divulgation, mise en visibilité de processus, et création d’expériences de simulation renouvelant potentiellement les capacités de narration des citoyens.
Les humanités numériques, ces pratiques à la croisée de l’informatique et des sciences humaines et sociales, ne se sont que trop peu préoccupées de questions propres au design. Au-delà d’une approche utilitaire, la […]
Anthony Masure, Robin de Mourat, «Lev Manovich, software guru», Strabic.fr, septembre 2014
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Artiste, programmeur, «historien du présent», «théoricien des nouveaux médias», visionnaire des écrans, Lev Manovich est, avec Matthew Fuller, à l’origine des software studies, groupe de recherche qui étudie les rapports des nouvelles technologies avec l’art et la culture. Prenant de la distance avec un certain nombre de discours technologiques dominants et parfois assourdissants provenant de l’industrie informatique, Manovich confronte les formes numériques de notre quotidien à une perspective culturelle plus large, particulièrement informée par l’histoire de l’art et les sciences humaines.
Anthony Masure, «iPad et mimesis», journée d’étude à propos de László Moholy-Nagy, laboratoire de recherche CREDE, juin 2010
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Étude et analyse de l’interface de lecture de l’application iBooks sur iPad: comment sortir d’un modèle mimétique pour proposer une expérience de lecture singulière?
Conférence à l’occasion des Rencontres crossmédias IDEFI CréaTIC, dir. Ghislaine Azémard & Arnaud Laborderie, MSH Paris Nord
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Alors que la plupart de ses projets s’incarnent dans des interfaces en ligne, les humanités numériques – ce champ à la croisée de l’informatique et des sciences humaines et sociales – ne se sont que trop peu préoccupées des enjeux du design. Le recours quasi systématique à des formats de publication automatisés (templates, etc.) montre en creux que l’aspect sensible existe toujours, y compris quand il est impensé. Pour peu que le couple informatique/SHS fasse place au design, les humanités numériques pourraient alors devenir un laboratoire critique des mutations de la culture au contact des technologies numériques. Nous proposerons quelques pistes de travail allant dans ce sens, avec un focus sur les interfaces numériques des collections en ligne.
Anthony Masure, «La fable des techniques invisibles», conférence dans le cadre du cycle « Graphisme / Technè », université de Strasbourg & HEAR Strasbourg, dir. Vivien Philizot
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Cette communication interroge, dans le contexte du design, les relations qu’entretiennent entre les notions de technique et de visibilité. Si le design prend sens en raison d’un travail des techniques dans une finalité qui n’est pas donnée d’avance, que dire de la tendance contemporaine qui consiste à faire du design l’instrument de techniques invisibles? Autrement dit, comment et pourquoi, depuis un certain nombre d’années, une tendance à rendre les techniques invisibles s’est-elle développée? Que recouvre cette intention? À travers la critique de cette idéologie de la transparence appliquée aux objets numériques, il s’agira de démontrer qu’une des tâches du design serait de dévoiler la technique, et non pas de l’occulter en la rendant invisible.
Légende, fable, fiction, récit d’événements imaginaires, le conte remplit un double objectif: plaire et éduquer. Les approches analytiques ont souligné son caractère d’universalité, et mis en lumière son rôle pédagogique. Générateur d’espace transitionnel, il permet à l’enfant d’initier son apprentissage de la société et des règles qui la régissent. Avec l’avènement du numérique et l’apparition des interfaces graphiques, un nouvel avenir se propose aux contes. Comment modeler la «matière numérique» afin qu’elle serve la narration? Comment conserver la fonction de tremplin vers l’imaginaire? Pour que le passage de l’écrit au numérique puisse s’effectuer au bénéfice du conte, il est nécessaire d’être conscient des enjeux graphiques mais aussi éthiques qui en découlent.