Design et récits du futur
Contexte
Intervention au séminaire U+ / Plurality University, séance 2, « Y a-t-il une panne des imaginaires du futur ? », Paris, Cnam, 22 mai 2018.
Résumé
Selon Nicolas Nova, l’industrie cinématographique de la science-fiction multiplirait les stéréotypes d’objets (espaces domestiques, véhicules, choix typographiques, etc.) et entraînerait une « panne des imaginaires ». Après avoir examiné une série de contre-arguments permettant de resituer le rôle de la science-fiction quant à la mise en récits du futur, nous nous demanderons quelle place peut jouer la fiction dans des démarches de design. Faut-il séparer les « fictions de clôture » des « fictions potentielles » (Camille de Toledo) ? Qui parle derrière ces récits ? Le design est-il soluble dans la fiction ? Après avoir séparé les registres esthétiques et discursifs, nous proposons une compréhension du design au fait de la « pluralité » humaine (Hannah Arendt).
Version retravaillée et augmentée d’une conférence déjà donnée en octobre 2016 dans le cadre des journées d’étude CinéDesign, université Toulouse – Jean Jaurès.
Intervenant·es
- Introduction et animation : Sophie Coiffier
- Martin Le Chevallier, artiste plasticien
- Anthony Masure, designer
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Résumé de la séance
Y a-t-il une panne des imaginaires du futur ? Des imaginaires tout court ? Ou bien le problème se situe-t-il ailleurs ? – dans la surabondance d’images, la délégitimation de l’imaginaire ou des utopies, le monopole d’un imaginaire « techno-solutionniste », le manque de « littératie » du futur ?
Quels sont les récits qui se proposent aujourd’hui pour donner sens au futur (donc au présent) ? En faut-il d’autres et si oui, combien ? Existent-ils (si oui, où ?) ou bien faut-il les créer ? Faut-il faire de l’imagination du futur une compétence accessible à tous ? Le récit en soi doit-il être questionné ?